Tout d’abord nous tenons à remercier chaleureusement les salariés qui nous ont apporté leur soutien en votant pour nos listes lors des élections professionnelles. Nous conservons grâce à votre engagement en notre faveur un taux de représentativité très honorable, proche des 40% qui nous permettent de conserver 15 postes d’élus titulaires sur les 35 qui siègeront au CSE.
Ces élections marquent un tournant important dans le paysage syndical de La Mondiale puisque, pour la première fois depuis près de 20 ans, nous devenons la deuxième organisation syndicale de l’UES La Mondiale, derrière la CFE-CGC qui recueille 52% et devient l’organisation syndicale majoritaire, la CGT étant 3ème avec 8%, mais non représentative.
Comment analysons-nous ces résultats ?
Nous sommes évidemment déçus par ces résultats puisque notre organisation syndicale était première organisation depuis près de 20 ans. Il faut néanmoins pondérer ce résultat car nous restons un syndicat représentatif avec 40% des voix.
Il n’échappe à personne que le mandat 2020-2024 restera à part au regard de la crise du COVID que nous avons dû affronter et de la succession d’événements qui se sont produits dans le Groupe. Il en ressort que notre position d’organisation syndicale majoritaire absolue (plus de 50% de représentativité) nous aura finalement beaucoup plus exposée que les autres organisations syndicales du Groupe.
Pour rappel, pour être valable et reconnu, un accord collectif d’entreprise doit être un accord majoritaire, c’est-à-dire qu’il doit être signé par l’employeur et par une ou plusieurs organisations syndicales de salariés représentatives ayant obtenu, seule ou ensemble, au moins 50 % des suffrages exprimés au premier tour des élections des élus titulaires au CSE.
Nous nous sommes investis avec force et détermination tout au long de ce mandat et nous avons obtenu plusieurs succès et signé seul de nombreux accords (Télétravail, Handicap, GAPEC, Intéressement…) qui ont fait progresser les droits des salariés. Nous pouvons être fiers de notre action et de notre bilan final, dans l’intérêt de tous.
Cette position de 1ère organisation syndicale nous aura parfois desservis car nous avons dû assumer cette responsabilité pour le compte de tous les élus du CSE et nous regrettons que certains salariés aient considéré que nos élus étaient forcément les seuls responsables de décisions adoptées par la Direction.
Quels enseignements doivent être tirés de cette situation ?
Tout d’abord, la montée en puissance de la CGC et de la CGT est la résultante d’une campagne à charge contre la CFDT. Pour les autres organisations syndicales, il était facile de tirer parti de la situation et de nous accuser de tous les maux, la CGT n’hésitant pas pour sa part à diffuser des tracts souvent mensongers et diffamatoires, allant même jusqu’à écrire que nos élus étaient dangereux pour les salariés !
On peut dire qu’une véritable fronde anti-CFDT a été organisée par la CGT et la CFE- CGC.
Nous ne prétendons pas être infaillibles et avons probablement commis quelques erreurs mais pas au point de nous faire quasi lyncher sur la place publique, en particulier notre secrétaire de CSE qui, exposée en première ligne, a été victime collatérale de cette campagne infamante et calomnieuse !
Nous verrons bien à présent ce que vont faire nos contradicteurs face aux responsabilités qu’ils vont devoir assumer, car le plus dur reste à faire pour eux et il sera moins confortable d’assurer la gestion du CSE dans un contexte de réduction des coûts et de la masse salariale. Les “Y’A KA” “ Y FO QU’ON” ont été les leitmotivs déployés par la CGT notamment tout au long de ses 4 ans, les belles promesses ne suffiront pas lorsqu’il s’agira de faire les arbitrages nécessaires sur le fonctionnement du CSE et de mettre les “mains dans le cambouis”.
